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l’Audience, se ruer sur les Trois Poissons25, s’asseoir aux Chaizes, mirer au Miroir, grenouiller aux Grenouilles, jouer aux Pommes de Pin, se retirer sur le Bœuf, se deffendre au Pourcelet, heurler après le Loup, ne laissant brusler la Souche, se conduire aux Torches26 et Lanternes, prendre plaisir au Cigne blanc et rouge, s’accomoder avec le Fer de Cheval, se rafraichir à la Heure27, parfois à la Corne28, voguer la Galère29, entrer en l’Arche de Noé, contempler la Blanque, se mettre à l’ombre de l’Orme, prendre l’Escu d’Argent30 et plusieurs autres lieux estans en


la Magdelaine en la Cité, non loin, par conséquent, de la Pomme-de-Pin, et dont Saint-Amant a parlé quand il a dit, dans sa pièce des Cabarets :

Paris, qui prend pour son Helène
Une petite Madelaine.

25. Il existoit à Paris, au XVIe siècle, deux cabarets de ce nom : l’un faubourg Saint-Marceau, dont il est parlé dans les Contes d’Eutrapel ; l’autre près du Palais, cité par Larivey à la scène 6, acte 2, de la comédie de la Vefve.

26. Les Torches, mentionnées avec honneur dans l’Ode à tous les cabarets, se trouvoient au cimetière Saint-Jean. En 1690, selon le Livre commode des adresses, c’est un nommé Martin qui étoit maître de cette taverne.

27. Il y avoit en 1603 un cabaret de la Hure rue de la Huchette (L’Estoille, édit. Michaut, t. 2, p. 347).

28. Ce cabaret existoit dès le temps d’Erasme dans le quartier des Écoles. On lit dans l’Ode à tous les cabarets :

Je prefère au meileur collége
La Corne en la place Maubert.

29. Il y avoit à Paris plusieurs tavernes de ce nom. La meilleure étoit rue Saint-Thomas-du-Louvre.

30. Ce cabaret, qui se trouvoit dans le quartier de l’Uni-