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Mon contentement ordinaire,

Mon passe-temps, mon reconfort !

Mange loup, chien academiste8,
Chien assez savant alchimiste,
Soit qu’il soufflast près du brasier,
Le nez plat comme une punaise,
Ou reniflast contre la braise
Le ventre enflé comme un cuvier.

Pauvre Courlault, toute esperance
Est morte pour toy dans la France,
Puis, helas ! que Lyco-phagos,
Autheur de la bonne adventure,
Sert fatalement de pasture
Aux taupes et aux escargots.

Tu succèdes à son office,
Mais c’est un petit benefice
Au prix du mal que tu ressens,
Ayant perdu (regret extresme !)
La vraye image de toy-mesme
Et l’unique objet de tes sens.

Encor si la sœur filandière


8. On sait que ce mot se prit d’abord pour académicien, qui ne le remplaça dans la langue qu’après 1643. Cette substitution, ou plutôt cette transformation, trouve sa preuve et sa date presque certaine dans le titre de la seconde édition d’une comédie célèbre de Saint-Évremont. Imprimée d’abord sous le titre de : les Académistes, en 1643, elle prit celui de : les Académiciens, dans l’édition suivante. Le mot s’étoit métamorphosé dans l’intervalle.