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Pour ce qui est de l’autre côté du dit grand Pré, il commence à l’extremité de l’une des maisons de l’Hôtel-Dieu, la plus proche des Petits-Augustins, dont il a esté fait mention à la page 38 (auquel lieu estoit autrefois la trente-troisième borne), et, continuant par le monastère des dits Augustins le long de la muraille qui fait la separation de leur ancien et de leur nouveau clos (dans lequel nouveau clos sont trois quartiers six perches de terre qu’ils tiennent à cens et rente de l’Université, ainsi qu’il a esté dit), il perce la rue des Saints-Pères, et suit les anciennes bornes, plantées en 1551,qui faisoient la separation du dit grand Pré dans le parc de la reine Marguerite, pour aller se rendre à l’autre extremité auprès de la maison des filles de Saint-Joseph86, où il forme dans sa figure une espèce de hache qui estoit renfermée dans les 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21 et 22e bornes.

De manière que toutes les maisons qui sont dans la rue des Petits-Augustins, depuis celles de l’Hôtel-Dieu jusqu’à l’encoigneure de la rue Jacob, et celles de la rue Jacob à droite, depuis la dite encoigneure


86. Ce couvent, dont l’emplacement est occupé aujourd’hui par la maison portant le nº 82 de la rue Saint-Dominique, peut donc être à peu près considéré comme la limite du Pré-aux-Clercs, c’est-à-dire des terrains possédés par l’Université. Celui sur lequel il étoit bâti ne relevoit même plus du recteur : il appartenoit à l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Il fallut le consentement de l’abbé pour l’installation de Marie Delpèche, et le prieur de Saint-Germain assista solennellement à sa prise de possession. Dom Bouillart, Hist. de l’abbaye de Saint-Germain, p. 234.