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Baglan, notaire, le 15 juillet 1694, à la charge des dits deux deniers de cens. La dite maison est bastie sur 6 toises de face sur la rue Jacob, et sur 18 toises de profondeur, y compris le jardin, qui a 5 toises de largeur. Cette maison avoit esté supprimée dans les comptes pour couvrir une malversation, et elle y a esté remise par M. Colletet55, receveur de l’Université, en 1695.

À l’egard de l’autre grande maison, elle fut vendue et adjugée sur le dit Delespine et sa femme, par arrest du 28 novembre 1640, à M. Louis Cochon, avocat, à la charge des dites 90 livres de rente et 5 deniers de cens envers l’Université.

Dame Denise de Roques, sa veuve, en passa titre nouvel, conjointement avec ses enfans, le 12 janvier 1669, pardevant Boucher et Levesque, notaires.

Cinq, six et septième maisons.

Ces trois maisons sont basties sur 100 toises de


55. Ce nom de Colletet, porté par deux poètes qui l’ont popularisé, étoit très honorablement connu dans la bourgeoisie parisienne aux XVIe et XVIIe siècles. Il en étoit de lui à peu près comme de celui de Scarron : c’étoit une espèce de noblesse dans la roture. Une maison de la rue de la Mortellerie s’appeloit maison Colletet, et paroît avoir été très fameuse dans le quartier. V. Félibien, Preuves, t. 2, p. 34. Félibien parle d’un Colletet qui étoit dans les ordres. (Id., 1, 685.) Enfin nous savons que cette famille tenoit par alliance à celle de Boileau (Berriat Saint-Prix, Œuvres de Boileau, t. 4, p. 456), ce qui rend moins justifiables encore les attaques du satirique contre François Colletet.