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La quatorzième maison, où pend pour enseigne l’Aigle-Noir, bastie sur huit toises de face dans la dite rue, pareille quantité sur le derrière, sur vingt-trois de profondeur, revenant à cent quatre-vingts toises en superficie, appartenante à messire Louis de Lasseré, conseiller au parlement49, comme fils unique et seul heritier de messire Jean de Lasseré, aussi conseiller en la dite cour, qui l’avoit acquise par echange de messire François Deshotels, secretaire de Son Altesse Royalle, et de Marie Balisson, sa femme, par contract passé pardevant Gabillon et Plastrier, notaires, le trentième jour de juillet 1661, dont le dit sieur de Lasseré a passé titre nouvel et reconnoissance pardevant Baglan et Boucher, notaires, le vingt-deuxième jour de may 1691.

La quinzième maison, bastie sur dix toises deux pieds de face dans la dite rue, contenant en superficie deux cens huit toises un tiers, appartenante, sçavoir : la moitié et les deux tiers en l’autre moitié à M. Nicolas Henin, secretaire du roy, au moyen de l’acquisition qu’il en a faite à titre d’echange de


des Deux-Anges. V. Paulin Crassous, le Voyage sentimental, traduit en françois, Paris, 1801, pet. in-18, t. 3, p. 146. — La rue des Deux-Anges devoit peut-être elle-même son nom à une hôtellerie. Il s’en trouvoit déjà une portant cette enseigne sur le quai du Louvre. V. les Mém. de Monglat, collect. Petitot, 2e série, t. 51, p. 268.

49. Il descendoit de Louis de Lasseré, proviseur du collége de Navarre, dont le portrait se voyoit sur les vitraux de la chapelle de ce collége. Celui qui est nommé ici, fort savant homme et du meilleur monde, mourut au Temple en 1754, à quatre-vingt-quatre ans. V. Piganiol, t. 5, p. 188–190.