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Sous-baux faits par la reine Marguerite ou par
les Augustins, ses donataires
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Le premier, par contrat passé pardevant Guillard et Bontemps, notaires au Chastelet, le 12 février 1611, à M. Nicolas Le Prestre, sieur de la Chevalerie, secretaire de la chambre du roy, de 396 toises de terre, y compris 176 toises, à cause de 4 toises de face sur 44 de longueur, qui luy furent delaissées franches et quittes, à la charge par luy de faire faire à ses propres frais et depens, à l’endroit où estoit l’egout, une voûte et arcade de maçonnerie de 6 pieds de large sur hauteur competente, pour le passage des eaux et immondices du fauxbourg37, après lequel fait il pourroit appliquer à son profit et à tel usage qu’il jugeroit à propos le surplus des dites 176 toises de terre, ou mesme celles sur ledit egout ; et à l’egard des 220 toises faisant le surplus des dites 396 toises mentionnées au dit contrat, il payeroit


ticulier, et pour le seul usage d’icelle dame et de son hostel », avoient été détournés de cette destination à ce point que « mesme ont esté faits des baux à personnes particulières, lesquelles maintenant y batissent ». (Du Boulay, p. 300.)

37. Cet égout, construit suivant les conditions imposées ici, passoit sous une partie des jardins de des Yveteaux, dont il sera parlé tout à l’heure. V. Félibien, Preuves, t. 2, p. 136. — Il étoit d’autant plus nécessaire de le voûter que la peste, dont ces cloaques étoient un foyer permanent, avoit dernièrement sévi dans ces quartiers. L’Estoille dit, sous la date du 6 septembre 1606 : « La peste est au logis de la reine Marguerite, dont deux ou trois de ses officiers meurent, et entr’autres un miserablement dans une pauvre