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SECONDE PARTIE,
Concernant les six arpens de terre dependens du grand Pré donnés à cens et rente à la reine Marguerite par contract du dernier juillet 1606.

On a dejà dit, dans la division de ce memoire, que, l’Université s’etant pourveüe contre le contrat de bail à cens et rente qu’elle avoit fait à la reine Marguerite de 6 arpens de terre dependans du grand Pré34, parcequ’ils ne luy produisoient que 60 livres de rente, pendant que les Augustins reformés, qu’on nomme Petits-Augustins, à qui cette reine les avoit donnez35,


34. « La reine Marguerite, duchesse de Valois…, traitta avec l’Université, en l’an 1606, pour 6 arpens de terre sciz au petit Pré, à la charge de 12 deniers parisis de cens et de 10 livres de rente foncière pour chaque arpent, lods et ventes, saisines et amendes, le cas avenant, qu’elle reconnoist, par le contract du 31 juillet au dit an, appartenir à la dite Université en plein fief, à cause des dons et liberalitez des roys de France ; lequel contract fut homologué par arrest du 5 septembre 1609… » (Du Boullay, p. 341.)

35. Une première donation aux Augustins déchaussés avoit eu lieu en 1608, par suite d’un vœu fait par la reine, « à l’imitation du patriarche Jacob », lequel consistoit en deux points : « le premier, de donner à Dieu la dîme de tout son bien ; le second, d’édifier un autel…, lequel sera appelé l’autel Jacob, qui sera composé d’une grande eglise pour celebrer le divin service de l’office ordinaire qu’on a accoustumé dire et