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Damoiselle Marie Androuet, sa fille et heritière, epousa Elie Beddée, sieur des Fougerais, docteur en medecine.

Et damoiselle Marie Beddée, leur fille, veuve de M. André Colombet, possède aujourd’huy la dite maison, qui est la quatorzième, et elle en a passé titre nouvel pardevant Baglan, notaire, le 6 juillet 1687.



appelle du Cerceau le jeune, et qui, suivant le même écrivain, donna le plan et dirigea les premières constructions du Pont-Neuf. Lorsque après sa mort, dont nous trouvons pour la première fois ici une date approximative, sa veuve, Marguerite Raguidier, vendit sa maison du Pré-aux-Clercs, quel est le Jacques Androuet qui l’acheta ? Est-ce un frère du défunt, qui seroit resté inconnu jusqu’ici, ou bien est-ce le père même de Baptiste, le célèbre architecte protestant ? Cette dernière opinion est la plus probable, d’autant plus qu’elle s’accorde jusqu’à un certain point avec ce que l’Estoille a dit de la maison possédée par Androuet le père dans le Pré-aux-Clercs. Voici ce qu’il écrit à la date du mois de décembre 1585 : « André (Androuet) du Cerceau, architecte du roy, homme excellent et singulier en son art… aima mieux enfin quitter et l’amitié du roy et ses biens que de retourner à la messe. Et, après avoir laissé là sa maison qu’il avoit nouvellement bastie avec un grand artifice et plaisir au commencement du Pré-aux-Clercs, et qui fut toute ruinée sur lui, prist congé de Sa Majesté, la suppliant ne trouver mauvais qu’il demeurast aussi fidèle au service de Dieu, qui estoit son grand maistre, comme il avoit toujours esté au sien, en quoi il persevereroit jusqu’à la fin de sa vie. » Jacques du Cerceau fut donc propriétaire d’une maison au commencement du Pré-aux-Clercs. L’Estoille et notre Memoire sont d’accord sur ce point. En décembre 1585 il la quitte,