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rant à desmesler entre ledict Sarzay et de Denyères, jusques au combat en quoy le roy, par ledit arrest, proposoit les recevoir. Après vint ledit assaillant, accompaigné de tabourins, phiffres, herauls, et la compaignie devant dicte, armée de hallecret9, tassettes10 et cotte de mailles11, la teste descouverte, sans baston nul, faire la monstre à l’entour de la lisière du camp par le dehors, sans entrer dedans, puis s’en retourne à sa retraicte. Tantost après, autant en faict le deffendeur, et par aprez, eulz retirez, publie l’edict de par le roy monseigneur le connestable et mareschauls de France, à tous les assistans pendant le combat, ne mouvoir, ne faire signes de


zay combattroient en champ clos ; et ce qui obligea ce brave et vaillant prince à leur donner si facilement le combat, fut qu’aucun de ces trois accusateurs ne s’estoient trouvés à la bataille de Pavie, mais estoient demeurez à leurs maisons bien à leur aise et bien esloignez des coups. Pourtant ils s’émancipoient de blasmer ceux qui s’y estoient trouvés, quoiqu’ils ne pussent pas bien juger de ceux qui avoient fuy ou combattu. »

9. Corselet léger fait de mailles.

10. Les tassettes étoient le rebord de l’armure, rabattus sur les cuissards. Plus tard on appela ainsi les basques du pourpoint.

11. « Veniers, est-il dit dans le Vray théâtre d’honneur, porta les armes dont on estoit demeuré d’accord, à sçavoir : un corcelet à longues tassettes, avec les manches de mailles et des gantelets, le morion en teste, une espée bien trenchante à la main droite, et une autre plus courte à la gauche. »