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Ce dieu, dont le pouvoir domine tous les autres,
En vous donnant ses loix semble avoir pris les vostres,
Et garde pour vous seul ce qu’il a de plus doux ;
Il commande partout et n’obeit qu’à vous ;
Il separe de vous l’eclat et les couronnes ;
Il fait qu’on aime en vous vostre sainte personne :
Plaisir que rarement les rois peuvent goûter,

Et duquel toutefois vous ne pouvez douter.

1664. B.3

Reponse des filoux au Placet des amants au Roy.

Prince dont le seul nom fait trembler tous les rois,
Suspendez un moment la rigueur de vos loix ;
Souffrez que des voleurs vous demandent justice
Contre de faux amants tout remplis d’artifices.
Si l’on croit leur placet, ils sont fort maltraittez :
Nous nous opposons seuls à leur felicitez ;
Nous troublons leur plaisir ; les nuits les plus obscures
N’ont plus pour leur amour de douces aventures.
Où sont-ils, les amants que nous avons volez ?
Commandez qu’on les nomme, et qu’ils soient enrôlez.


3. Cette initiale doit certainement désigner l’abbé Bétoulaud, l’un des beaux-esprits des samedis de Mlle de Scudéry. Tout ce qu’il écrivit donne raison à notre opinion. Nous ne connoissons, en effet, de lui, que des vers adressés a Mlle de Scudéry :