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On trompe d’un jaloux les regards curieux,
Mais du filou caché l’on ne fuit point les yeux.
Comme on n’ose marcher sans avoir une escorte
On ne peut se glisser par une fausse porte,
Et, seul au rendez-vous si l’on veut se trouver,
On est deshabillé devant que d’arriver.
La nuit, dont le retour ramenoit les delices
Des paisibles moments à l’amour si propices,
Destinez seulement à ses tendres plaisirs,
Ne peut plus s’employer qu’à pousser des soupirs.
Les maris rassurez, les mères sans allarmes,
Dans un si grand desordre ont sceu trouver des charmes.
La nuit n’est plus à craindre à leurs esprits jaloux :
Ils dorment en repos sur la foy des filoux ;
Ils aiment le peril qui nous tient en contrainte,
Et la frayeur publique a dissipé leur crainte.
Ô vous qui dans la paix faites couler nos jours,
Conservez dans la nuit le repos des amours !
Que du guet surveillant la nombreuse cohorte
Nous serve à l’avenir d’une fidelle escorte ;
Qu’il sauve des voleurs tous les amants heureux,
Et souffre seulement les larcins amoureux ;
Qu’il nous oste la crainte, et qu’en toute assurance
Nous goûtions les plaisirs à l’ombre du silence ;
En faveur de l’amour finissez nostre ennuy
Vous n’avez pas sujet de vous plaindre de luy.



publiques pour l’éclairage de Paris devoit tarder trois ans encore. (V. notre brochure les Lanternes, histoire de l’ancien éclairage de Paris, Jannet, 1854, in-8, p. 24.) Enfin tout ce qu’entreprit M. de La Reynie, à partir de 1667, pour la sûreté de la ville, étoit on ne peut plus nécessaire.