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Ainsi signé : Angoulevent, prince des sots, et scellé de cire invisible ; et sur le reply : Par monseigneur le prince des sots,

Bigot15.

Cet espouvantable carnage
Qu’on oit publier dans Paris,
Ce n’est qu’en un nouveau langage
La mort des rats et des souris.
D’Acreygne, d’estoc et de taille,
Jouant çà et là des deux mains,
Donne le gaing de la bataille
À la vaillance des Lorains.
Pour avoir descrite l’histoire
De ces memorables assauts,
Il joinct à ses tiltres la gloire
D’estre nommé Prince des Sots.



15. Cette pièce est très curieuse en ce qu’elle est, avec un siècle tout entier de priorité, complétement semblable à ces calottes ou brevets de folie et de sottise que Aymon, et après lui M. de Torsac, envoyoient à tout personnage de leur temps qui s’étoit rendu digne, par actions, paroles ou écrits, d’être incorporé dans le régiment de la calotte. Ces brevets étoient en vers, et c’est une de leurs différences avec cette pièce. Gacon les a rimés pour la plupart. On en a fait un recueil considérable et fort difficile à compléter. V. les premières livraisons du Journal de l’Amateur de livres, le Magasin pittoresque, t. 9, p. 289–290, et les Mémoires de Maurepas, t. 3, p. 18–90.