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vive7 ; pour frippon, vous en avez esté passé maistre au collége de Lisieux ; pour gibier de mouchard, vous en avez faict chef-d’œuvre à celui de Mans8 ; vous sçavez faire le mathois comme les cappettes de Montaigu9 ; en gourmandise, vous surpassez les souppiers de Reius.

Nous les renvoyons tous, pour estre plus amplement informez de vos merites, en la lecture de ce recit veritable de la deffaicte des troupes du prince de Condé par nostre cher et bien-aimé cousin le duc de Guise10, que vous avez ampliffiée, par la reigle


et dont Horace a parlé dans l’Art poétique et dans la 1re épître du liv. 2.

7. Nous n’avons pu retrouver le passage de la Batrachomyomachie auquel ceci semble faire allusion. Crocodile doit être mis ici pour Craugaside.

8. Le collége du Mans, moins célèbre que celui de Lisieux, étoit alors situé rue de Reims. C’est en 1683 seulement qu’il fut transporté rue d’Enfer, sur l’emplacement de l’hôtel Marillac. Il avoit été fondé en 1519 par Philippe de Luxembourg, évêque du Mans.

9. On appeloit capettes, à cause de leur petite cape étriquée, les écoliers du pauvre collége de Montaigu. V. notre Paris démoli, 2e édit., p. 74–75.

10. Il nous a été impossible de découvrir la pièce dont il s’agit, et que Cl. Dacreigne auroit faite à propos de quelque avantage, à peu près imaginaire, du duc de Guise, alors à la tête de l’armée royale, contre les troupes du prince de Condé. Nous ne connoissons, comme se rapportant aux faits dont il semble être ici question, qu’un livret sans nom d’auteur : la Défaite des reitres et autres troupes de M. le prince de Condé, faite par monseigneur le duc de Guise devant la ville de Sainte-Foy, assiégée par les troupes du dit sieur prince, Paris, 1615, in-8.