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mille livres12, et à present, du reigne de nostre grand Louys XIII, en 616, trente-quatre millions ; en 617, trente huict millions13 ; en 618, quarante-quatre millions14.

Ce n’est pas à moy à descrire ces dons et liberalitez15, car chacun le peut recognoistre par la mesme espargne ; suffit seullement de dire qu’ils sont plus grands en une année envers la noblesse que n’a esté le revenu de six rois en tout du temps passé.



12. Ceci est une erreur évidente, si, comme il faut le croire, l’auteur entend par « revenu de la France » toutes les sommes que produisoient les divers impôts. Pour la taille seule, sous François Ier, on percevoit neuf millions. (Cheruel, ibid., p. 154.)

13. Cette date, qui semble être vraiment celle du livret, donne raison à l’une de nos précédentes notes.

14. Ce chiffre doit être exact. Dans le Sommaire traicté du revenu et despence des finances de France… par Nicolas Remond, Paris, 1622, in-8, nous trouvons indiqués, pour les revenus de l’État en l’année 1620, d’une part, 36,926,638 livres, et, d’autre part, pour « la creüe extraordinaire, autrement dite grande creüe des garnisons », 4,400,000 livres, ce qui forme un total assez bien d’accord avec les sommes indiquées ici comme formant le revenu de l’année 1618.

15. Le détail de ces dons et liberalitez se trouve dans la brochure de Nicolas Remond citée tout à l’heure.