Page:Variétés Tome III.djvu/32

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cette maison royalle de Sainct-Ouyn, près Sainc-Denys5, le chasteau de Bisaistre6, près Gentilly, et le chasteau de Vauvert7, possedé par les Chartreux de Paris, toutes anciennes maisons royalles de Paris ?

Sans nous amuser à descrire les bastimens de nos roys d’à present, leur grandeur et leur magnificence, prenons le plus bas et considerons le bastiment de la maison de l’hostel de Luxambourg8,


fit Louis XI avant son entrée à Paris le 15 août 1461. (Chron. de Jehan de Troyes, coll. Petitot, 1re série, t. 13, p. 260.) — C’est lors d’une halte semblable que furent sans doute signées les lettres-patentes dont il est parlé ici, et que nous n’avons pu retrouver.

5. Saint-Ouen, en effet, se trouvoit, dès l’époque mérovingienne, un château royal, qu’au moyen âge on appeloit la Noble-Maison. Les chevaliers de l’Etoile, dont l’ordre y fut institué en 1351 par le roi Jean, se nommoient pour cela chevaliers de l’Etoile de la Noble-Maison.

6. Le château de l’évêque de Wincester, dont le nom n’est guère reconnoissable dans celui qu’il a conservé, appartint, il est vrai, à un fils de France, Jean, duc de Berry, mais ne fut jamais pourtant une résidence royale.

7. Le château du Val-Vert ou Vauvert, dont le séjour de Philippe-Auguste, après son excommunication, avoit fait un lieu maudit et voué aux démons, fut donné aux Chartreux, en 1257, par saint Louis, qui pensoit ainsi le désensorceler. (Du Breul, le Théâtre des antiq. de Paris, Paris, 1639, in-4, p. 345.) Le souvenir diabolique a toutefois tenu bon : il se retrouve dans le nom de la rue d’Enfer, voisine du manoir damné, et le diable Vauvert est encore fameux.

8. C’étoit alors l’admiration de tout le monde. On parloit partout du « magnifique palais » de Marie de Médicis, le-