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Tout ainsi que faisoient les autres
Qui estoient du temps des apostres.
Si on veut la mode imiter,
Il faut pour habit inventer
Se coiffer à la culebutte54,
Relever ses tetons en butte,
Encore qu’ils fussent pendans,
Ou par l’aage ou par accidens ;
Que si l’on a les dents gastées,
Faut les pommades frequentées,
L’opiate, le romarin,
Que l’on trouve chez Tabarin ;
Faire de la petite bouche,
Sçavoir friser à l’escarmouche,
Avoir la poincte sur le front,
Qui ne s’estonne d’un affront
Si par hazard quelqu’un arrive,
L’emplastre paroistre excessive,
Puis que l’artifice aujourd’huy
A mis le naturel sous luy ;
Faire des sourcils en arcade,
Les moustaches à l’estocade,
Et puis des yeux à l’assassin,
Pour faire naistre le destin,
Et, pour prendre l’amour par l’esle,
Mettre la mouche en sentinelle55



54. La culebutte étoit un nœud de rubans rejeté derrière la coiffe-cornette. (Dict. de Furetière.)

55. V. sur cette mode des mouches, qui faisoit alors fureur, une pièce du Recueil de pièces en prose de Ch. Sercy, 1661, in-12, t. 4, p. 54–55. V. aussi une longue pièce de M. L. de Laborde, Palais-Mazarin, p. 318, note 368.