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Le Satyrique de la Court.
M.DC.XXIIII1. In-8.

Un jour que mon humeur me rendoit solitaire,
Tout pensif et songeard, contre mon ordinaire,
Pour m’esgayer un peu et pour passer le temps,
Je me deliberay d’aller jouer aux champs.
Mais comme je sortois des portes de la ville,
Je regarde venir devers moy une fille
Toute nuë de corps, de qui les cheveux blonds
Voletans descendoient jusques sur les talons,
Changeante à tout moment la couleur de sa face,
Et toutes fois tousjours avoit fort bonne grace.
Dans une de ses mains elle avoit un ciseau,
Et dans l’autre portoit un taffetas fort beau,



1. Ce n’est qu’une réimpression du Discours nouveau sur la mode, Paris, Pierre Ramier, rue des Carmes, à l’Image Saint-Martin, 1613, in-8, reproduit en 1850 par M. Eus. Castaigne dans le t. 4 du Bulletin archéologique et historique de la Charente, et tiré à part à 100 exemplaires. — Le Pasquil de la cour, mis à la suite de l’édition reproduite ici, ne se trouve pas dans la première. Il avoit d’abord été publié à part sous le même titre, Paris, 1623, in-8 de 11 pages.