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Se sentant par ces mots taxés,
Et de mon voisin offensés.
Pour moy, estant delivré d’eux,
Je continuray fort joyeux
Mon chemin à Fontainebleau,
Pour là apprendre de nouveau
D’autres cocus que je sçauray,
Et tous leurs noms je vous diray ;
Mais durant ce voyage court,
Ce bon fripon, ce frippetourt,
Vous prie boire du matin

Soit blanc ou cleret de bon vin.

Toutefois, devant que partir,
Nouvelles je veux departir,
Si vos oreilles debouchées
À les ouïr sont disposées ;
Ce qu’en bref à vous je veux dire,
Ce sera pour vous faire rire :
C’est que j’ay veu force corneilles
Quy parloient et disoient merveilles,
Et, comme apprises elles estoient
De jeunesse à parler, disoient
Que, s’estant sur arbres posées
Et assez longtemps reposées,
Elles avoient veu par un matin,
Dessous la treille d’un jardin,
Donner un barbarin clystère
Par devant, et non par derrière,
À quelqu’une que le cujus19
Avoit pris cueillant du vert-jus ;


19. Pour le quidam.