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le cardinal du Plat-d’Argent, de cardinal de la Lune, les evesques de Gayette, de Joye et de Platebourse3, les abbez de Frevaulx, de Croullecul et de la Courtille ; Messeigneurs le prince des Sots, le prince de Nattes, le géneral Defance, le prince de la Coqueluche, l’abbé des Conards4, le Verdier du Houlx, et plusieurs autres grands et notables personnages. Et pour ce que aucun cas est advenu à nostre notice et cognoissance touchant la grande armée et puissance que les Turcz et ennemys de la foy catholique ont mise sur la mer pour venir destruire la saincte


à ne pas ajouter foi, nous nous contenterons de dire qu’il devoit son nom au petit pont des Alles (pont Alais) jeté sur l’égout près de la pointe Saint-Eustache, et à deux pas duquel il dressoit ses tréteaux, et faisoit tapage de paroles grasses et de tambourins, à la grande indignation des prêcheurs de l’église voisine (voy. Des Periers, id.). Marot, dans son Coq-à-l’âne, Bèze, dans son Passavant (p. 19), ont parlé de lui, et Regnier a signé de son nom son épistre IIIe. — La pierre nommée le Pont-Alais n’a disparu des halles qu’en 1719.

3. Les dénominations de ce genre étoient alors très populaires. Dans le livre d’Henri Estienne, Dialogues du nouveau langage françoys italianisé, etc., se trouvent déjà des plaisanteries sur M. d’Argencourt, et M. Arnold Morel Fatio a très ingénieusement découvert que le nom de seigneur de Neri en Verbos, pris par l’auteur des Excellents traits de Vérité, n’étoit que l’anagramme d’une dénomination pareille : seigneur de rien en bourse.

4. Sur ce chef d’une des confréries joyeuses les plus célèbres alors, surtout à Rouen et à Évreux, voy. le Mercure de France, avril et juin 1725, Thiers, Traité des superstitions, t. 4, p. 546. Brantôme nomme les Conards de Rouen. V. Œuvres, édit. du Panthéon, I, pag. 301.