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La permission aux servantes de coucher avec leurs maistres. Ensemble l’arrest de la part de leurs maistresses. In-8. S. L. ni D.

C’estoit au temps, au siècle, en la durée, en l’egire, en l’olympiade, au cercle, en l’année, au mois, au jour, en la minute et sur les sept heures du matin, c’est-à-dire vendredy dernier, que les servantes, chambrières, filles de chambre, damoiselles de deux jours, suivantes, s’assemblèrent en la place auguste, renommée et authentique du Pilory-des-Halles, pour là consulter aux affaires de leur republique, disposer de tout ce qui appartenoit au bien de leur police, regler et mettre un ordre parmy la confusion de leur estat.

De tous costez arrivèrent servantes petites et grandes, vieilles et jeunes, de chambre et de cuisine, recommanderesses1, nourrices, filles à tout


1. Femmes qui avoient permission de tenir une sorte de bureau d’adresse où les servantes et nourrices venoient se recommander et chercher condition. Par déclaration du roi enregistrée le 14 février 1715, Ie lieutenant de police devoit connoître de ce qui les concernoit. — Le mot de recomman-