Vous plaisant à la venerie ;
Si vous aymez à relancer,
Que ferez-vous donc, je vous prie ?
Tandis, si vous le desirez,
Estant chasseur comme vous estes,
Doucement vous esquiperez
Vostre chasse pour les fillettes.
Bien garny de tout ce qu’il faut,
Et les voyant de bonnes prises,
Sans les aller courre en deffaut,
Les belles vous seront acquises.
Tantôt la blonde vous suivrez,
Remarquant son erre et sa voye ;
Ore à la brune vous irez,
Mariant la peine à la joye.
Ore un tetin dont l’Orient
Ne sera que lys et qu’ivoire,
Un teint de rose, un œil friand,
Vous induiront à la victoire.
Ores vous prendrez les devants,
Maintenant vous ferez l’enceinte :
Les veneurs expers et sçavans
Usent d’une pareille feinte.
Maintenant vous plierez le trait
Du limier avec retenuë,
Ou l’alongerez, comme on fait
À l’heure que la beste est veuë.
C’est le moyen de r’habiller
Les désordres que l’on peut faire :
Lysidor, il y faut veiller,
Et regarder à son affaire.
Page:Variétés Tome I.djvu/74
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.