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Role des presentations faictes au Grand Jour de l’eloquence françoise. Première assize le 13 mars 1634[1]. In-8.
’est presenté le procureur des Pères de l’Oratoire, requerant que tous les mots de spiritualité quy sont dans les livres du feu cardinal de Berulle[2] soient tenuz pour bons françois. — Respondu : Soit
- ↑ Cette date, pour une pièce qui a trait sans doute aux séances de l’Académie françoise, est fort intéressante à remarquer, en ce qu’elle devance de près d’une année celle des lettres royales qui constituèrent ce corps illustre. Ces lettres-patentes sont du 5 janvier 1635 ; or il seroit évident, d’après notre curieux livret, que dès les premiers mois de l’année précédente la docte assemblée tenoit ses assises, non plus à huis clos, comme elle avoit fait d’abord dans le petit logis de Conrart, rue Saint-Denis, mais ouvertement et à la connoissance de tous. Il ne faudroit donc plus dater de 1635, mais bien de 1634, l’existence réelle de l’Académie françoise.
- ↑ Le saint homme n’échappoit du reste au bon langage que par ses néologismes de spiritualité ; il faut même se hâter de dire qu’il étoit l’un des plus fervents admirateurs des bons écrivains de son époque, fussent-ils assez peu chrétiens, comme Balzac, par exemple, qu’il admiroit par dessus tout. Vigneul-Marville, Mélanges d’histoire et de littérature, Paris 1699, in-12, pag. 90.