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( »7 ) emporté du champ de bataille , et Ton me prodigua les soins le» plus empressés ; mais, bientôt reconnu par ceux que j’a-^ vajs tant de fois vaincus , la haine qu’ils me portaient les fit s’opposer à toute" échange 5 ils ne voulurent point recevoir de rançon , et lès monstres me réduisirent au plus affreux esclàvage» Cependant, guidé par le désir de revoir Clo¬ tilde, que je croyais dans les 1 aimes , je bravai tous les obs¬ tacles qui supposaient à ma fuite,,et je parvins à m’échap¬ per, soutenu par P espoir de presser bientôt dans mes bras une épouse chérie $ j’accélère ma marche, }é ^traverse les états du brave de Nesle , mon allié , et je m’en fais recon¬ naître , il m’apprend que Raoul est à ma cour, qu’il y jouit de la confiante de Clotilde r qu’il ose même aspirer à sa main 5 une lumière affreuse vient;* me frapper, je ne ba¬ lance plus à regarder mon assassinat comme le résultat d’uqo longue méditation; je ne vois plus en Clotilde qu’une épouse coupable , ayant froidement calculé ma mort, et se livrant s an s pudeur aux transports de son nouvel amant. Juge de ma fureur, je veux punfr les traîtres 5 mais une réflexion m’arrête ; si \Clotilde elle-même a dirigé les coups portés par Raoul, puis-je , sans imprudence, aller m’offrir de nou¬ veau aux poignards de mes assassins? Un second crime peut assurer le succès du premier. Je juge donc nécessaire d’obseï*» ver la conduite des coupables, et de m’assurer par moi- même de toute l’étendue de moto malheur. Je m’établis au milieu de cette forêt, de Nesle , qui approuve mon projet , en protège l’exécution, il facilite mon déguisement, j’ob¬ serve jusqu’aux moindres circonstances , et je n’acquiers , hélas! que trop de preuves de infidélité d’une femme qui , malgré ses torts , est encore chère à môn cœur. E V R A RD. Ah ! monsieur le Duc , que m’avez-vous appris ?... Màis croyez que Raoul seul est coupable, et rejetez l’odieux soup¬ çon que Voés,osez concevoir sur la Duchesse. Jamais , non , jamais le cœur de votre épouse ne fut coupable ‘de tant de perfidie.\tz\t•\t, FREDERIC.\t- Cette fête que ! l’heure de la Et comment prétendrais-tu la justifier ?.. l’on prépare... cette joie tumultueuse.-». Ah vengeance a sonné, Je vais troubler ce bonheur criminel, je veux porter Pépouvante an milieu def leurs plaisirs... Cette inscription..* cettç inscription fatale, ah ! qu’elle soit rempla¬ cée par un root terrible ! qui fasse trembler les coupables !..; Attend-moi, Evrard , et tandis quê je vais ckez toi exécuter mon projet, veille à' ce que je ne sois pas surpris. (Aidé par Evrard il enlève les guirlande» et détache Te mot amour, U remporte dans la chaumière.) D'igitized by CjOO^ le