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j ( >9 ) COUCI.\ts Oui, je le suis , et c’est ce sentiment qui me fait agir» Vous me croyez séduit par les discours de ce pèlerin ! dé¬ trompez-vous. J’avoue que la vue de cette médaille... de cette chaîne... a porté quelques instans l’incertitude dans'mon âme mais ces preuves sont de faibles témoignages des der¬ nières volontés de mon ami : je possédais sa confiance ; je sais que Frédéric estimait votre courage , votre intrépidité $ il avàit besoin d’un bon capitaine, et sous ce rapport, il vous combla de ses faveurs ; mais il y a loin de cette estime à celle qu’il eut fallu lui inspirer pour mériter la distinction dont il semble vous honorer aujourd’hui. Jamais, non , fa- mais Frédéric n’a pu désigner pour son successeur un homme tel que vous.\t/ RAOUL. Sire de Couci, vous attaquez mon honneur ! couci. J’ai le droit de vous parler ainsi. Rappeles-vout les excès de votre fougueuse jeunesse , et rougisses d’avoir osé porter les yeux sur l’épouse de votre bienfaiteur. Raoul , mettant la main sur la garde de son épée* Quelle audace 1 rendez grâce à votre âge, Chevalier, lui seul peut m’engager à supporter tant d’outrages }mais j’es¬ père que bientôt changeant d’opinion...\t« couci. Jamais !... j’ai voué mon existence à Çlotilde,' et chaque instant de ma vie lui est consacré. «. Je soupçonne un com¬ plot... RAOUL. Un complot ! .\tcouci. . Oui. mais je saurai le découvrir. Qu’ils tremblent les perfides 2 si je parviens à les connaître, la mort sera le prix de leurs trames criminelles. ( Il sort* ) SCENE XIII. RAOUL. Odieux vieillard 2 tu as juré ma perte ; mais ton triomphe n’est pas encore certain. Hâtons l’instant de mon hymen, et si Clptilde balance encore, qtte la mort de l’austère ' Couci assure mon bonheur. Allons trouver Thibaut, et cherchons les moyens de détourner les coups de ce dangéreux ennemi. fin.de premier Acte* z