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1 ( 16 ) t\t\ R 4 O V L» Èb ! pourqûoi rappeler à madame?.., p\tTHIBAUT. f\tLa mission que j’ai reçue est sacrée, mon devoir est de la remplir* . CLOTILDB. •\tParles, mon père , je vous écoute.\t’ COUCI» Du courage | madame, s\tTHIBAUT. Je m’étais voué aux services des pieux guerriers blessés ou mourant pour la cause de.Dieu; on me voyait, au milieu du carnage, parcourir les rangs des chrétiens , et distribuer , tour-à-tour des secours et des consolation^; le jour d’un© bataille sanglante, remplissant les devoirs^ que je m’étais imposés , je m’entends appeler d’une voix faible et mou¬ rante 5 j’approche, ay milieu des cadavres mutilés , j’aper- ' çois votre époux; sa chaîne d’or retombant sur sa cuirasse , et la richesse de soni écharpe attestaient son rang et sa nais¬ sance. Il porte sur moi des yeux presqu’éteints, et saisis¬ sant le signe sacré de notre religion que je tenais à la main : O mon père! me dit-il, an 00m du Died que vous servez et pour lequel je meurs, rendez-vpns à Nevers, près de la Pu- cuesse, mon épouse, dites-lui que j’expire digne d’elle. clotilde, douloureusement. Cher Frédéric !\t.\t, v THIBAUT. Puis rassemblant ses forces , il ajoute , j’emporte en mou-» rant un sentiment bien pénible... des voisins ambitieux... des usurpateurs adroits profiteront de sa faiblesse... voudront s’emparer de ses domaine©... Cherchez Raoul... qu’il retourne près d’elle..» qu’il la défende.i. qu’il reporte sur Clotilde Va- mitié qu’il avait pour moi... qu’il soit son protecteur.., sou ,\t* aini... sqn époux !\t*. R A O U T.\t/ .\tQu’entends-je ?\t*\t* .\tCLOTILDE» Grand Dieu !\t' . v'\tCOUCI\t' Son époux ! '\tTHIBAUT. ,\t.\t■ . " Et faisant un dernier effort, il détache sa chaîne, si main tremblante porte cet objet précieux jusqu’à ses lèvre décoloréés , et se tournant vers moi : « Remets à Clotilde..., : Il ne peut achever : il expire en prononçant votre nom. Le soins dp mon ministère m’empêchèrent de rejoindre le che valier Raoul , que sa valeur avait emporté loiu de voir