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PRÉFACE

Tant on abîma, et des plumes les plus célèbres, notre naïve conscience d’écrivains symbolistes, qu’il serait bon au public, pour le seul amour du rare et du curieux, de lire cette brochure écrite en toute sincérité de croyance par un poète lauré de louanges quasi officielles.

En effet, dès l’apparition de son œuvre lyrique. Les Paradis, M. Georges Vanor a eu cette miraculeuse for- tune de voir la presse entière, la belle presse des hauts quotidiens, lui décerner spontanément ces palmes dont elle se montre à l’ordinaire économe envers les artistes : au risque de compenser cette parcimonie par une magni- ficence impériale qui dotera de renom telles histoires d’alcô- ves contemporaines réunies par quelque valet de lettres. telles révélations d’un caudataire politique sur certains gâteux présidentiels, ou telles hystéries d’un pornographe puéril.

Quels plus glorieusement inconnus que ces prêtres d’esthétique, Barbey d’Aurevilly, Huysmans. Verlaine. Léon Bloy. Villiers de l’Isle-Adam ? Leurs mérites plurent