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vait pas disparaître bien longtemps. Après 1878, on le revit de nouveau au fronton du théâtre. Le succès revint aussi, depuis les Femmes collantes et la Mariée récalcitrante, de Gandillot, jusqu’à l’éternel Tire au Flanc !

Je quittais à peine les bancs du collège quand je me mis à fréquenter les coulisses de Déjazet, grâce à la réception d’une pièce en quatre actes que le directeur, sur de pressantes recommandations, avait accueillie assez facilement, mais que, du reste, il ne joua jamais — et comme il eut raison ! On finit par transiger pour un petit lever de rideau qui passa un peu plus tard et qui avait pour titre : Une Sombre histoire.

Mais, du moins, cela m’avait valu mes entrées dans la salle et sur la scène et j’en profitais largement, me contentant de voir et d’écouter, en attendant de pouvoir opérer moi-même.

Combien j’enviais le fournisseur attitré du théâtre, Amédée de Jallais, un grand garçon jovial et portant beau, qui avait l’amour des cravates à pois et tournait le couplet avec une facilité nonchalante, mais extraordinaire ! Il vous expédiait trois actes de revue ou de parodie fresque en moins de temps qu’il n’en aurait fallu