Page:Vanloo, Sur le plateau.djvu/96

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— de très loin — de lutter d’élégance et de tenue :

— Ah ! soupirait-il quelquefois, si je pouvais seulement me procurer l’adresse de son tailleur, comme je l’enfoncerais !

Après Daiglemont, ce fut encore un autre comédien, Ballande, celui qui, sans le savoir, devait opérer une véritable révolution dans les mœurs théâtrales en organisant, à la Porte-Saint-Martin d’abord, ensuite à la Gaîté et à lai salle Ventadour, des représentations qui avaient lieu pendant le jour, contrairement à tous les usages reçus. Ces « matinées », ainsi qu’il les avait baptisées, que tout le monde avait déclarées impossibles, réussirent si bien qu’il n’y eut bientôt plus un directeur qui ne voulût avoir les siennes.

Quant à lui, l’appétit lui étant venu, il ne s’en contentait plus et voulait avoir une salle entièrement à lui, où il pût jouer également tous les soirs. Pendant trois ou quatre ans, il s’installa dans celle de Déjazet, dont le nom fut encore changé contre le titre tout à fait modeste de « Troisième Théâtre-Français ».

Mais, décidément, ce nom de Déjazet ne pou-