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En face de cette agglomération, au terminus, comme on dirait maintenant, s’était ouvert, en 1852 ou 1853, un café chantant appelé les Folies-Mayer, du nom de son propriétaire. Celui-ci, n’y faisant pas ses affaires, céda bientôt la place à un jeune compositeur, organiste de Saint-Eustache, Florimond Ronger, qui ne tarda pas à être connu, puis célèbre, sous le nom d’Hervé.

Les Folies-Mayer devinrent alors les Folies-Concertantes et se mirent à représenter des piécettes à deux personnages, le privilège n’en autorisant pas davantage. Mais, comme les qualités d’administrateur n’étaient pas, chez le nouveau imprésario, égales à celles du musicien, au bout d’un an à peine, il s’effaça devant deux journalistes parisiens, Huart et Altaroche, tous deux successivement directeurs du Charivari, qui était une des puissances de la presse.

Ayant obtenu un privilège un peu plus étendu, les deux associés transformèrent et agrandirent la salle, qui fut inaugurée, le 21 octobre 1854, sous le nom de Folies-Nouvelles, avec un prologue de Théodore de Banville, une pantomime de Durandeau, musique d’Hervé, l’Hôtellerie de Gauthier Garguille, et une pièce musicale en un acte, la Fine fleur de l’Andalousie, paroles et musique