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tume de petite pensionnaire et c’était un poème que la façon hypocritement candide dont il écoutait les conseils donnés par Marguerite Ugalde, habillée, elle, en jeune cavalier :

Il faut avoir les yeux baissés
Dans un couvent de demoiselles…

Le Droit d’aînesse, dont la carrière à Paris fut simplement honorable, eut une revanche complète en Angleterre et en Amérique où, sous le titre de Falka, il compta des milliers de représentations et prit rang parmi les succès célèbres.

Et, à ce propos, il m’arriva une aventure assez plaisante. C’était au moment où l’on allait mettre à la scène la féerie du Petit Poucet. Le directeur de la Gaîté, Debruyère, et moi, nous étions partis pour Londres, à la recherche de quelque truc ou de quelque décor inédit. Un soir de loisir, Debruyère me dit :

— On joue ce soir Roméo et Juliette au Lyceum, je ne veux pas rentrer à Paris sans avoir vu ça.

— Mais des places ?

— Mon nom suffira.

Et nous voilà en route. Au contrôle, nous nous heurtons à l’écriteau traditionnel : Full house (salle pleine). Malgré cet avis, Debruyère s’ap-