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Les débuts du nouveau théâtre étaient des plus brillants. Coco traversa sans broncher tout l’été pour ne s’arrêter que dans les premiers jours de décembre, après avoir fourni plus de cent quatre-vingts représentations. La pièce qui suivit, Fleur d’oranger, fut moins heureuse ; mais la veine revint tout de suite avec l’adaptation d’une pièce de Suppé, Fatinitza, et surtout avec une grande revue d’Albert Wolff et Raoul Toché, Paris en actions, qui tint l’affiche pendant cinq mois. Malgré tout, les préférences de Brasseur allaient à l’opérette, dont il venait de goûter avec Fatinitza, et où, comme artiste, il avait triomphé dans ses multiples rôles de la Vie Parisienne. Aussi ne devait-il pas tarder à y arriver, d’abord modestement, avec la Cantinière, un vaudeville à musique nouvelle de Planquette, puis tout à fait, le 5 novembre 1881, avec Le Jour et la Nuit, de Charles Lecocq, — commencement d’une longue série qui devait se continuer pendant presque huit ans par Le Cœur et la Main, l’Oiseau bleu, et la Vie Mondaine, de Lecocq ; le Droit d’aînesse, de Francis Chassaigne ; le Premier Baiser, d’Émile Jonas ; le Roi de Carreau, de Théodore de Lajarte ; Babolin et l’Amour mouillé, de Varney ; le Château de