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l’affiche. Mais trois salles seulement restaient ouvertes à l’opérette : les Variétés, où la reprise des Brigands avait retrouvé une vogue qui dépassait celle de la création ; les Folies-Dramatiques, où le Petit Faust avait recommencé le cours de ses exploits après que le Canard à trois becs d’Emile Jonas y eut lancé ses derniers coins-coins par la voix tonitruante d’un baryton du nom de Vauthier, destiné à devenir célèbre, et les Bouffes-Parisiens, tout à la dévotion d’Offenbach, qui y faisait rejouer la Princesse de Trébizonde. En dehors de cela, rien pour les autres compositeurs.

Charles Lecocq, depuis le grand succès de Fleur de Thé, n’avait pu trouver le moyen de faire représenter une pièce importante. Tout au plus avait-il pu donner aux Bouffes quelques petits actes tels que le Testament de Monsieur de Crac ou le Rajah de Mysore, qu’on s’étonne de ne voir repris par aucun théâtre, ou encore le Beau Danois. Las d’attendre une occasion qui ne venait pas, il résolut de la faire naître et s’en ouvrit au directeur de l’Alcazar de Bruxelles, qu’il connaissait justement pour lui avoir donné le Beau Danois.

Un homme charmant que cet Humbert, et dont