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Et, quand arrivait la ronde — car il y avait une ronde dans toutes les pièces —, la salle ne manquait pas de reprendre le refrain en chœur.

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Le fournisseur attitré, le Clairville, le Meilhac et Halévy des Folies-Saint-Antoine, était l’acteur Millier, doué d’une fécondité phénoménale, qui occupait l’affiche presque sans interruption, signant ses pièces de son anagramme : Hermil.

Un autre fournisseur, non moins prolifique, était un nommé Vergeron, dont un vaudeville en trois actes avec Alexis Bouvier, le Carnaval des modistes, se maintint pendant près de trois mois, cas de longévité assez remarquable dans un théâtre où les plus grands succès se chiffraient par trente ou trente-cinq représentations. A sa profession d’auteur dramatique, ce Vergeron, homme avisé, joignait celle, probablement plus lucrative pour lui, de fabricant de toiles cirées : il n’y a pas de sot métier.

A ces deux piliers, venaient se joindre de temps à autre quelques auteurs moins favorisés, parmi lesquels je note Alfred Delilia, le futur courriériste théâtral du Figaro, qui débuta sur cette scène minuscule presque en même temps que Leterrier