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Vers 1865, un ancien directeur de province, nommé Valmont, avisant à cet endroit une sorte le hangar libre de location, y avait fait établir le construction légère qu’il avait fort justement baptisée « le Petit Théâtre ». Et c’était, en effet, un véritable théâtre en réduction, avec avant-scènes, loges, orchestre, balcon et galerie supérieure, le tout grand comme la main et ne comportant guère plus de deux cents places.

Au bout de quelques mois, Valmont se retirait et son successeur, plus ambitieux, ne voulant pas se contenter du nom choisi par son prédécesseur, le Petit Théâtre prit celui, plus ronflant, de Folies-Saint-Antoine, qu’il conserva jusqu’à l’époque de sa disparition après cinq ou six années d’existence.

Notons, pour l’histoire, qu’un de ses derniers directeurs fut l’acteur Lisbonne, qui devait acquérir plus tard, en qualité de colonel de la Commune, une célébrité qu’il n’aurait jamais connue comme artiste.

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Pour le moment, les Folies-Saint-Antoine avaient à leur tête un ancien régisseur des Folies-Dramatiques appelé Huber, qui avait entrepris, non sans succès, d’y donner de grands vaudevilles