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soies et les velours y sont prodigués, les lumières électriques brillent à profusion, enfin on y est, en général, assez commodément assis et tout a été mis en œuvre pour attirer et retenir un public de choix.

Combien différentes étaient celles de jadis, surtout les deux dont je vais m’occuper ! Ce n’est certes pas à celles-là qu’on aurait pu appliquer le mot de bonbonnière, qui est maintenant le cliché de rigueur. Décoration plus que primitive, peintures à la détrempe, parfums d’orange mêlé aux senteurs du saucisson à l’ail, éclairage indigent et sièges rembourrés avec le classique noyau de pèche, voilà les agréments qu’elles offraient à leurs spectateurs. Il y avait même des places où l’on devait se contenter de vulgaires planche de sapin à peine rabotées. On y venait, cependant et ces modestes bouis-bouis avaient même une clientèle assez nombreuse, comme autrefois le Lazari et les Funambules.

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Le premier de ces temples dramatiques étai situé non loin de la Bastille, sur le boulevard Richard-Lenoir, presque à l’angle de la rue Daval.