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d’un ouvrage en deux actes, l’Amour et son carquois, qui devait figurer dans le spectacle suivant et qui passa, du reste, assez tôt, Malhorough ayant laissé le public indifférent à ses aventures conjugales.

En même temps, William Busnach lui confiait un livret que Chivot et Duru venaient d’apporter au théâtre et qui était destiné à faire connaître enfin aux deux directeurs associés la joie des belles recettes trop longtemps attendues. C’était Fleur de Thé, dont les représentations devaient durer jusqu’à la fermeture d’été, pour reprendre à la réouverture.

Cette fois, le succès était décisif, et Charles Lecocq allait commencer à compter aux yeux des directeurs des autres scènes. N’avait-il pas eu, de plus, la grande surprise de voir le compositeur déjà célèbre de la Statue décerner de précieux éloges à Fleur de Thé dans son feuilleton musical des Débats, où l’opérette se glissait pour la première fois ?

La pièce était jouée par Désiré, Léonce et Mmes Lovato — bientôt remplacée par Irma Marié — et Lucy Abel, plus un jeune ténor, du nom de Sytter, assez inexpérimenté mais possédant une jolie voix et dont ce fut le premier et unique rôle. Les représentations en furent joyeuses, les artistes s’amusant tout autant que le public aux