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rendue célèbre en entrant dans la cage aux lions du dompteur Bidel, et tant d’autres à présent oubliées, ou que j’oublie. Une des plus assidues était Judic, qui n’avait pas de plus grand plaisir, après une représentation où le public lui avait impitoyablement redemandé tous ses morceaux, que de venir se délasser en nous apportant sa gaîté intarissable et ses exquises chansons.

Parmi les ,hommes, on comptait, auteurs ou journalistes, Raoul Toché, Ernest Blum — quand il consentait à ne pas se coucher trop tôt — Gaston Serpette, Cœdès, Alfred d’Aunay et Georges Boyer, du Figaro, Jehan Valter, le secrétaire de la rédaction de Paris-Journal, Gaston Bérardi, Armand Lévy. Comme artistes, les peintres Vibert et Berne-Bellecour et le pianiste Théodore Ritter, puis José Dupuis, Grenier, Gailhard, Porel, Godfrin, etc. Il y avait même un ingénieur (!), Hinstin, gros bonhomme rond et rubicond qui passait toutes ses soirées au théâtre et que l’on appelait, en raison de sa large figure et de son air digne et majestueux, le Père Louis XIV.

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Que de disparus depuis, et combien peu restons-nous à nous rappeler ces années déjà lointaines et les bons camarades d’autrefois !