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L’Athénée-concert ne dura que peu. L’opérette le guettait et, au bout de quelques mois, l’Athénée-Théàtre, sous la direction Sari et Busnach, faisait son ouverture, le 13 décembre 1867, avec un Malborough s’en va-t-en guerre, offrant cette particularité d’avoir été écrit par quatre compositeurs différents, un par acte, qui se présentaient dans l’ordre suivant : Georges Bizet, Emile Jonas, Isidore Legouix et Léo Delibes. Or, les études musicales de cet opéra-bouffe étaient dirigées par un jeune artiste de talent qui avait déjà donné aux Folies-Marigny, où régnait l’acteur Montrouge, quelques petits actes bien accueillis : il s’appelait Charles Lecocq.

Dans ce modeste accompagnateur, passant avec résignation tous ses après-midi au piano pour seriner leurs rôles à des acteurs plus ou moins bien doués, qui donc aurait jamais deviné le futur rival heureux du grand maître d’alors, de Jacques Offenbach ? Et, cependant, les temps étaient proches !

Tout en faisant répéter la musique de ses confrères, Lecocq écrivait pour son compte celle