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allait modifier tous les plans. La réouverture eut donc lieu sans nous, avec Joséphine vendue par ses sœurs, remontée en toute hâte. Après Joséphine, ce fut le théâtre qui fut vendu et, naturellement, le nouvel acquéreur, Chizzola — qui ne devait pas tenir longtemps — n’eut rien de plus pressé que de changer tout ce qui avait été combiné avant lui. De sorte que la Gamine de Paris attend encore sa reprise, et c’est grand dommage, surtout pour Serpette, dont la partition contenait nombre de morceaux jolis ou amusants et peut compter parmi ses meilleures.

Après l’éphémère direction Chizzola vint, celle, plus durable, de Lagoanère et Larcher, qui fut marquée par les deux grands succès de la pantomime de l’Enfant prodigue et de Miss Helyett et qui ne dura pas moins de six ans, pendant lesquels j’eus l’occasion de faire représenter, en collaboration avec Henri Chivot, Le Bonhomme de neige, joué par Huguenot, Vauthier, Piccaluga, Charles Lamy, tout à fait original dans le personnage falot du bonhomme ; Mmes Simon-Girarde et Mariette Sully, qui en était à ses premiers débuts. La charmante partition de mon excellent ami Antoine Banès avait été fort goûtée, mais pas encore autant qu’elle le méritait, car elle renferme une foule de motifs savoureux ou brillants, dont, au second acte, une valse avec laquelle celle qui