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Pendant que l’on répétait la Béarnaise, j’avais apporté à Mme Ugalde une nouvelle opérette, La Gamine de Paris, dont la partition était de Gaston Serpette et qu’elle avait tout de suite inscrite à son programme. Mais il nous en fallut attendre pas mal de temps la représentation, car, enjambant d’une saison sur l’autre, le succès de Joséphine vendue par ses sœurs allait accaparer les Bouffes pendant de longs mois. Il est vrai que nous gagnions à cela que Marguerite Ugalde, ayant terminé son engagement aux Nouveautés, pourrait enfin jouer sur le théâtre que dirigeait sa mère. La première n’eut lieu que le 30 avril 1887, avec Maugé, Piccaluga, Charles Lamy, Jannin, Mily-Meyer et Gilberte dans les autres rôles. Le succès, qui se prolongea jusqu’à la clôture d’été, en juin, indiquait assez qu’il se continuerait encore longtemps à la réouverture. Mais, au théâtre, ne faut-il pas compter toujours avec l’imprévu !

Les études avaient été reprises et touchaient même à leur fin, avec Montrouge, remplaçant Maugé, parti pour le Palais-Royal, lorsque, le soir où l’on devait répéter en costumes, j’appris qu’une maladie soudaine de Marguerite Ugalde