Page:Vanloo, Sur le plateau.djvu/251

Cette page n’a pas encore été corrigée

avait longtemps attiré le public avec une très brillante reprise de Geneviève de Brabant. Les Bouffes lui furent moins favorables et, après quelques mois d’exploitation, au moment où il se préparait à monter, pour la réouverture d’automne, la Béarnaise, que lui avait léguée Cantin, le pauvre Gaspari, que je vois encore avec sa haute taille, ses cheveux blancs, sa face rasée et ses façons nobles de marquis du vieux temps — il avait jadis tenu l’emploi des grands premiers rôles — était forcé de se retirer et de céder la place à un nouveau directeur, qui était une directrice.

*
* *

Cette directrice nouvelle, c’était Delphine Ugalde, la grande artiste dont le nom est resté ineffaçable dans l’histoire de l’Opéra-Comique et du Théâtre-Lyrique, la créatrice de Galatée, du Toréador, de la Fée aux Roses, du Songe d’une Nuit d’été, de Gil Blas et de tant d’autres pièces, sans oublier, dans le genre bouffe, les Bavards, où nulle ne la remplacera jamais.

Ce n’était, du reste, pas la première fois qu’elle se trouvait à la tête de ce théâtre et je me rappelais l’y avoir vue, vers 1866, alors que je sortais