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qu’elle est vraiment venue par la fenêtre et de la manière la plus bizarre.

Un jour que je remontais la rue de Clichy — exercice auquel je me suis livré quotidiennement et sans grand plaisir pendant un bon nombre d’années — je fus rejoint en route par Georges Duval, que j’avais connu à l’époque déjà lointaine où j’avais commencé avec mon ami Arnold Mortier, le « monsieur de l’orchestre » du Figaro dont la rubrique s’est perpétuée jusqu’à présent, toujours aussi jeune et aussi brillante qu’au temps de son spirituel créateur — il y a quarante ans de cela ! Duval, lui, était à l’Événement où, en dehors des Échos de Paris et de nombreuses chroniques, il avait entrepris de donner chaque jour une soirée théâtrale à l’instar de la nôtre, ce qui ne l’empêchait pas, pour se reposer, de produire sans relâche livres, romans et pièces de théâtre. Après nous être trouvés tant de soirs ensemble dans toutes les salles et dans toutes les coulisses de la capitale, nous avions, à la longue, fini par nous perdre un peu de vue. Cette rencontre nous fut donc une surprise.

— Que faites-vous dans ce quartier ? me demanda-t-il

— Je rentre chez moi, tout simplement. Et vous ?

— Moi aussi. Alors, vous demeurez par ici ?