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elle est dans le sang du Français « né malin ». Qu’est-elle, en effet, sinon une autre forme, rajeunie et modifiée, des anciennes comédies à ariettes et des premiers opéras-comiques qui leur avaient succédé ?

Non, l’opérette n’était pas morte ; elle sommeillait, tout simplement, comme avait sommeillé pendant quelques années le vaudeville détrôné par elle, jusqu’au moment où il est revenu la bannir à son tour des différentes scènes qu’elle avait peu à peu conquises. Chassé-croisé que nous reverrons sûrement encore, la mode étant essentiellement changeante, capricieuse — et recommençante.

Aussi le moment est-il opportun pour évoquer, au hasard de la plume, quelques souvenirs de choses vues et retenues au cours d’un bon demi-siècle.

Il semble bien qu’on ait déjà tout dit sur les grandes opérettes d’Offenbach. Et pourtant !… Mais de combien d’autres compositeurs y aurait-il lieu de parler, en particulier de ceux dont les