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Bref, tout fut pour le mieux et le soir de la représentation nous n’avions plus qu’à nous transporter avec nos artistes au boulevard des Capucines, où tout était préparé pour nous recevoir. J’ai conservé le programme de cette soirée que je transcris, à titre de curiosité. Il comprenait trois pièces inédites :

Aux arrêts, comédie en un acte, de MM. G. de Rieux et E. d’Au, jouée par Mlle Denise Damain et M. Scipion, du théâtre des Nouveautés ;

Crispin battu, comédie en un acte, en vers, de M. Louis Gallet, avec Mmes Hortense Damain et Volsy, de l’Odéon, et MM. Coquelin aîné, Coquelin cadet et Davrigny, de la Comédie Française ;

Une Éducation manquée, avec les artistes que j’ai indiqués.

La représentation, donnée devant un public choisi, fut, paraît-il, fort brillante, mais nous ne pouvions guère nous en rendre compte par nous-mêmes, car nous étions bien trop occupés pour cela : Chabrier, au piano, remplaçait l’orchestre dont on n’avait pas fait les frais, tandis que Leterrier remplissait les fonctions de souffleur et que moi, chargé du rôle de régisseur, j’étais dans la coulisse à surveiller les entrées et les sorties et à m’évertuer de mon mieux à imiter le bruit