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Cette audition avait suffi à nous prouver que Hirsch ne nous avait pas trompés et que nous nous trouvions en présence de « quelqu’un ». Séance tenante, il fut décidé que nous allions lui fournir le livret qu’il avait jusqu’alors inutilement cherché.

Parmi les morceaux qu’il nous avait fait entendre, composés un peu au hasard, sur des paroles qu’il avait pu se procurer de ci ou de là, il y en avait deux qui nous avaient plus particulièrement frappés : d’abord un refrain exquis de romance : « O petite étoile » et, ensuite, un chœur sur le supplice du pal, d’un développement un peu exagéré et dont le texte était par trop libre, mais fort amusant.

Tout justement le scénario de l’opéra-bouffe que nous terminions en ce moment se déroulait dans un Orient de fantaisie et avait pour titre l’Étoile. Les deux morceaux étaient donc désignés pour y trouver leur place ; la romance, en y ajoutant un corps de couplet et le chœur, dont on ne conserverait que le motif caractéristique.

Le premier acte, aussitôt terminé, fut donné à Chabrier qui se mit au travail avec un entrain et une rapidité remarquables, car il écrivait très vite et avec une rare fertilité d’invention. Son défaut