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peu fermé sa porte à tous les visiteurs. Aussi, le jour de son incinération au Père-Lachaise, nous ne nous trouvions que peu d’amis réunis autour du monument funéraire, pendant que s’en allait en fumée toute cette jovialité à jamais disparue.

Mais je garderai longtemps le souvenir des moments de travail et de camaraderie que nous avons passés ensemble, aussi bien que de ses saillies, parfois pimentées, mais toujours divertissantes, et, pour finir, je citerai quelques vers de lui que l’on trouvera peut-être un peu « shoking », mais, avec Busnach, il faut passer sur bien des choses :

Écrivant un jour à Lecocq pour le presser de terminer sa partition d’une pièce de lui, Kosiki, il alléguait son grand besoin d’argent — le jeu lui en dévorait tellement ! et terminait par ce quatrain, où il se retrouve tout entier :

J’ai dû vendre à des juifs avides
Mes objets d’arts, mes bibelots,
Et je n’ai plus que mes émaux :
Mais ce sont mes émaux… roïdes !

Espérons que cela lui a été pardonné là-haut !

4 janvier 1913.