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d’août, à Trouville, pour établir le plan définitif des différents tableaux.

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Restait le titre : toute revue qui se respecte doit rappeler par son titre le fait le plus saillant, la locution à la mode ou la scie de l’année. On ne parlait à ce moment-là que du volapuk, aujourd’hui détrôné par l’espéranto. Volapuk-revue se trouvait donc tout indiqué.

Après le titre, le compère était une autre chose importante ; Blandin, qui selon la formule, « ne reculait devant aucun sacrifice », avait eu l’idée d’engager le chanteur populaire Paulus, ce qui me procura l’occasion de voir de près l’homme à qui nous devions Derrière l’Omnibus, la Chaussée Clignancourt, Trois, rue du Paon, et, surtout, l’inoubliable En revenant de la revue.

Il était d’une vanité à la fois simple et grandiose, le chanteur populaire. A une des premières répétitions, je l’avais appelé « monsieur Paulus ». Il m’arrêta d’un geste impérial :

— Je vous en prie, mon cher auteur, pas de « monsieur » avec moi. Ça me désobligerait. Il me semble que je suis assez célèbre pour qu’on dise Paulus tout court, comme on disait Talma ou Napoléon !