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de mille affaires à la fois. Il était, d’ailleurs, dans tout le coup de feu de ses adaptations à la scène des romans de Zola, l’Assommoir, Nana, Pot-Bouille, Germinal, le Ventre de Paris, sans compter les revues, les à-propos et les vaudevilles qu’il ne cessait de produire avec une activité dévorante. Moi, de mon côté, je travaillais uniquement avec mon ami Eugène Leterrier et me trouvais, par suite, éloigné de toute combinaison étrangère.

Quelques mois après que cette fidèle collaboration eût été prématurément rompue par la mort, je recevais de Busnach un mot me priant de venir causer avec lui, dans cet appartement du boulevard Clichy qu’il habita jusqu’au dernier jour, entouré d’une véritable ménagerie de chiens, d’oiseaux et de perroquets. Ces animaux mettaient tout au pillage, rongeaient les pieds des meubles — parfois aussi ceux des visiteurs — et avaient tellement déchiqueté les boiseries sous l’œil indulgent de leur maître, qu’il ne songeait pas sans effroi au jour où il lui faudrait rendre compte de tous ces dégâts au propriétaire. Ce jour-là, il ne l’a pas vu venir.

En arrivant, je le trouvai dans le grand salon, encore plus encombré qu’autrefois, dont il avait fait son bureau. En bras de chemise et en pantalon de flanelle, il était juché sur un haut marchepied,