Page:Vanloo, Sur le plateau.djvu/204

Cette page n’a pas encore été corrigée

*
* *


Mais je ne puis écrire le nom de Zulma Bouffar sans dire, en passant, un mot de son perroquet, qui a survécu à sa maîtresse et qui nous survivra probablement à tous, donnant ainsi un témoignage authentique et précieux de la longévité proverbiale de ces oiseaux.

Donc, Zulma avait depuis longtemps un perroquet, qui parlait et chantait à merveille et auquel elle s’était plu à composer un répertoire aussi varié que choisi. Avant la mise à l’étude de notre pièce, comme elle devait faire une absence assez longue, elle eut la malheureuse idée de le mettre en pension chez Lecocq.

Celui-ci, par taquinerie, en profita pour apprendre à ce nouveau Ver-vert certaines expressions dignes d’un corps de garde, si bien qu’à son retour, l’actrice ne voulut plus chez elle d’un volatile aussi mal embecqué. C’était tout ce qu’attendait le malin compositeur.

Du reste, Jacquot ne tarda pas à oublier les vilaines choses qu’on lui avait enseignées et à reprendre le ton de la bonne compagnie. Maintenant, il ne parle plus guère, mais il a toujours bonne patte et bon œil et, au moment des repas, il ne manque pas de réclamer sa part, quand il