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ancienne estampe qui représente le cabaret de Ramponneau à la Courtille et je rêvais de la mettre à la scène. Tâchez de me trouver un troisième acte qui se passe chez Ramponneau.

Ainsi fut fait — et très heureusement, car le décorateur Cornil nous en donna une reproduction fort ingénieuse, et du plus grand effet. Rien n’y était oublié, ni la grande porte d’entrée avec son enseigne : « Au Tambour royal — Ramponneaux », ni la grande cheminée où rôtissaient viandes et volailles, ni l’enfilade des salles aux murs couverts d’inscriptions et de naïfs graffiti demeurés célèbres : Gallus cantate, Bachus (sic), Prêt à boire, Sitio, La Camargot, Mon Oye fait tout, etc.

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Pour les deux premiers actes, les lieux de scène s’imposaient d’eux-mêmes : d’abord le foyer de la danse tel qu’il devait être à l’Opéra, situé alors à l’angle de la rue de Valois actuelle et de la rue Saint-Honoré, et dont on retrouve quelques vestiges dans un immeuble occupé par un restaurant. Ensuite, un vieux château isolé, servant de repaire à Mandrin et à sa bande. Il n’y avait plus qu’à se mettre à écrire, mais nous avions le temps